Après quatre jours à Buenos-Aires, nous avons traversé la Pampa pour nous retrouver à Mendoza. Un millier de kilomètres (exactement 1043 km) sépare Mendoza de la capitale, ce qui se fait facilement en bus de cama en un peu plus d'une douzaine d'heure.
La ville de Mendoza
La
ville de Mendoza est centrée sur sa plaza Independencia (d'une surface de quatre
cuadras) entourée de quatre places plus petites (1 seul cuadra) dites d'Espagne,
d'Italie, du Chili et de ... San-Martin. L'Hostel Independencia se trouve à
vraiment deux pas de la place du même nom et propose toutes sortes d'excursions
plus intéressantes les unes que les autres: trekking, cheval, vélo, visite des
caves... Lorsque le soleil tape, malgré la fraîcheur ambiante de l'hiver, il
fait vraiment très bon, s'allonger près des fontaines de la plaza Independencia.
De nombreux restaurants près de cette place offrent d'excellentes parrillas.
En revanche, les caves nous ont un peu déçues: elles semblent de plus en plus industrielles, leur vin n'étant pas fait apparemment pour être conservé plus de 5 ans. Nous avons même trouver des bouteilles avec des bouchons en plastique!!!
La route n°7 vers le Chili
Cette route permet donc de rejoindre San-Santiago del Chile depuis Mendoza. Elle passe à travers une vallée à Uspallata qui à servi de décors naturel du film "7 au Tibet"!!!
Le trajet Mendoza - Las Cuevas (à la frontière) - Mendoza est d'un peu moins de 400km. Nous avons fait plus car nous ne connaissions pas la signification du mot desvio que nous avons surpris quatre ou cinq fois sur la route de Potrerillos. Arrivé à Cacheuta, la route étant fermée pour la construction d'un deuxième barrage après celui de Maipu pour alimenter en eau potable l'agglomération de Mendoza, nous en avons déduit la signification de ce mot: déviation. Le problème dans ces contrées, est que les distances sont rapidement importantes, et il peut n'y avoir vraiment qu'une route sur des kilomètres pour arriver d'un point A à un point B. Du coup, le temps de retourner à Luján de Cuyo pour prendre la déviation de San Jose soit à peu près une heure de perdue.
Le
plus beau du trajet commence vraiment après Uspallata, avec des vallées parfois
encaissées mais toujours très désertiques. Le long de la route on peut voir très
nettement ce qu'il reste de l'ancienne voie de chemin de fer abandonnée il y a
seulement quelques années.
Los Penitentes
C'est une toute petite station de ski (avec néanmoins des remontées qui n'ont rien à envier à celles des Alpes), mais qui offre de belles pistes, suffisamment pour ne vraiment pas s'ennuyer sur une journée. Il y a même un bar d'altitude qui permet de se restaurer pour vraiment pas cher. La neige, au pied des pistes, était relativement faible mais en montant un peu plus haut, elle était tout à fait agréable. La station la plus connue d'Argentine reste indéniablement Las Leñas, mais elle se trouve vraiment plus au sud vers Bariloche.
Le cimetière de l'Aconcagua
Quelques
centaines de mètres après la station, se trouve le cimetière de l'Aconcagua. Une
stèle commémore chaque alpiniste disparu dans l'ascension de l'Aconcagua (6959m
d'après les cartes, plus de 7000m pour les locaux) qui se trouve vraiment à
quelques kilomètres de là. Près de Las Cuevas, on est censé, quand le ciel est
dégagé, apercevoir le plus haut sommet de la Cordillère.
L'incontournable de la journée. Un magnifique pont naturel,
entourée de sources chaudes. Des thermes ont été construits, et il est encore
possible de s'y baigner sinon d'y tremper les pieds. C'est assez remarquable
d'observer, sous le pont, la vapeur d'eau monter du sol où coulent les eaux
jaillies du sol, rencontrer les stalactites de glace descendre du plafond.
Nous avons poursuivi presque jusqu'à Las Cuevas pour voir le Christ Rédempteur, mais une marche était nécessaire et le temps nous manquait. Le retour vers Mendoza, nous a offert encore de somptueux paysages, mais de plus beaux encore nous attendaient.