Les provinces de San-Juan et de la Rioja
La ville de San-Juan
Nous ne sommes pas resté à San-Juan, le but étant d'aller le plus près possible des deux parcs de la région, c'est à dire à San Augustin de Valle Fertil. Cependant, comme il n'y avait pas de bus direct depuis Mendoza, nous avons fait une halte à San Juan. Néanmoins, ce fut dans une ambiance chaleureuse que le propriétaire de l'hotel Paraiso del Sol nous a invité à la parilla qu'il préparait dans la rue avec ses voisins.
La ville de San-Augustin de Valle Fertil
Plutôt
en réalité un village de 3000 habitants en comptant les environs. C'est
vraiment un village isolé mais qui est une halte pour les quelques touristes qui
veulent visiter les parcs. Une place centrale, carré de 100m sur 100m bien
évidemment, encadré par les deux (seules?!) routes principales.
En
suivant l'une d'elle, on parvient à un lac artificielle permettant d'alimenter
en eau la région lors des grandes périodes de sécheresses hivernales, puis en
passant une rivière à gué, on peut apercevoir (il faut bien regarder!) sur le flanc d'une colline des
pétroglyphes puis des mortiers, vestiges de civilisations indiennes. Ces visites
ne sont pas un but en soi mais peuvent faire partie d'une bonne promenade en
attendant d'attaquer les parcs le lendemain. Cette promenade ne manquera pas de
ce terminer dans le désert qui semble assiéger le village.
Le parc provincial d'Ischigualasto
Plusieurs compagnies proposent à San-Augustin d'amener les touristes aux deux parcs dans la même journée mais nous avons préféré (pour apparemment le même prix) la proposition de l'hôtel Los Olivos qui nous laisserait au dernier Parc afin de rejoindre dans la même journée la Rioja.
Partis de bon matin, les 75 kilomètres au milieu du désert se
font sur un chemin de terre qui croisent vraiment très rarement quelques habitations.
A Ischigualasto, les visites se font dans les voitures personnelles en file
indienne avec un guide dans la première voiture. Notre léger retard sur la
"navette" nous a fait raté le premier
panorama,
mais les 4 à 5 arrêts dans le reste du parc nous firent rapidement oublier notre
impasse. Nous rattrapâmes le guide et la caravane au bord d'un canyon où rien
(vraiment rien) ne pousse.
Plus
loin, le parc nous a montré une de ses nombreuses formes géologiques façonnées
par le temps. Là, on pouvait y voir un sphinx, plus loin un indien couché ou un
sous-marin. Chacun pouvait apporter son interprétation née de son imagination.
L'angle de vue aussi importe et peut radicalement changer la forme de ces
pierres.
Le
clou de la visite est une petite colline où dominent des formations qui semblent
former un ensemble cohérent (un paquebot ou un sous-marin) avec en arrière plan une vallée complètement
désertique.
Notre conducteur nous a emmené dans la foulée à l'entré du parc suivant: celui, national, de Talampaya. Etant national, les règles de visites sont différentes: le prix d'entrée est passé à 30 pesos, et des guides nous amènent dans leur pick-up faire un tour du parc en, au choix, 1h30, 3h et 5h. Nous avons trouvé une famille argentine de 5 personnes afin de compléter le pick-up et éviter de payer au prix fort la promenade de 3h (180 pesos par voiture que l'on soit 1 ou 8). Là, notre conducteur de l'hôtel Los Olivos, nous abandonna sans qu'on sache vraiment trop où nous allions dormir le soir.
Ce
parc comme le précédent vaut véritablement le détour. Au bout d'une dizaine de minutes sur un
chemin de sable et de terre, entouré d'une faible végétation avec en guise de
feuilles plutôt des épines, nous arrivâmes à la première halte. Des pétroglyphes
(cette fois-ci beaucoup plus visibles qu'à San Augustin) trônent
à 5m du sol devant l'entrée d'un corridor délimité par des falaises
roses d'une trentaine de mètres de haut. Ils semblent avertir le voyageur des
secrets du corridor appelé vallée de la lune en raison de sa forme en croissant.
Le
deuxième arrêt, au jardin botanique, est en une pointe de vert dans un
paysage rose (les murs), bleu (le plafond, quoique sur la photo à droite le ciel
paraît blanc) et marron (le sol). On est au milieu du croissant de lune et là un
écho assez violent fait sensation et interrompt brusquement le silence imposé
par l'immensité du lieu.
Des
formations géologiques du même type que dans le parc précédent nous attendaient
à la halte suivante. Puis, le voyage continua, une demi-heure environ, enfin
suffisamment pour ressentir la fraîcheur de l'air ambiant amplifiée par le
mouvement du pick-up. Enfin, la dernière halte nous a permis de se dégourdir les
jambes puisque nous avons remonté un canyon relativement étroit et bizarrement
très humide (nous n'avions pas encore vu la moindre goûte d'eau dans la
journée). La roche est toujours d'un rose qui malheureusement perdait un peu de
son éclat en raison de la baisse de luminosité, le soleil se couchant.
De retour au parking, la question était de savoir comment arriver à la Rioja. Un bus, semble-t-il, passait vers 10h de soir chercher les employés non motorisés à Pagancillo, petit village à une quarantaine de kilomètres au nord du parc. Nous avons préféré, malgré le froid, profiter de l'arrière d'un pick-up rentrant lui aussi à Pagancillo. Après une petite heure d'attente dans une épicerie - bistrot à l'entrée de la ville autour d'une Quilmès, un bus bondé nous a pris pour La Rioja où nous sommes arrivés à 23h25. Sur place, finalement, nous décidâmes de poursuivre vers Tucumán par le bus de 23h30.