San-Miguel de Tucumàn
La ville de Tucumàn
L'arrivée à Tucumán fut laborieuse: arrivés à 5h30 du matin, nous nous sommes précipités à l'hôtel Petit pour aller s'allonger et dormir toute la matinée. L'après-midi de ce 28 juillet (déjà) fut consacré à la visite de la ville et au repos sur la pelouse (dévastée par les fourmis) du parc 9 de Julio.
Même si je n'ai pas pris beaucoup de photos de la ville, c'est celle que j'ai préféré, de par l'intensité et la chaleur qui régnait dans la ville. L'animation dans les rues piétonnes était omniprésente de midi à tard dans la nuit. Et c'est bien là qu'on mange les meilleurs empenadas, les vrais. Et c'est aussi là, que j'ai mangé (enfin presque) la plus grosse pièce de boeuf (au moins 750g) évidemment prévue pour deux personnes (même si cela n'était pas écrit sur la carte), dans un merveilleux restaurant La Leñita.
La plus importante excursion que proposent toutes les agences est celle qui rejoint les ruines indiennes de Quilmes par Tafi del Valle. Il est possible de poursuivre vers Cafayate mais nous avons préféré traverser les Valles Calchaquies à partir de Salta.
La route de Tafi del Valle
Après avoir rapidement visité les ruines d'une ancienne église Jésuite San Jose de Lules dont il ne reste vraiment pas grand chose, nous avons commencé à grimper (le but ultime de notre périple ce jour-là: les ruines de Quilmes sont légèrement à plus de 3000m d'altitude) dans une forêt surprenante puisque luxuriante:
A mi-chemin, une statue d'un indien en bois semble surveiller la vallée, où de toute façon il serait vraiment difficile de décerner des éventuels intrus dans cette forêt dense. Au pied de cette statue, quelques marchands locaux et leurs marchandises sont les preuves que nous sommes bel et bien dans les Andes.
Je
ne peux m'empêcher de signaler un panneau de signalisation plutôt inconnu, placé
un peu en retrait de la route, à quelques mètres en surplomb de l'esplanade
mercantile. Je n'ai toujours pas compris l'exactitude de sa signification même
si son sens général ne semble pas faire de doute.
Nous contemplions encore cette forêt dense, lorsque brusquement, arrivés au sommet, elle disparut comme par enchantement. Les plus scientifiques expliqueront ce phénomène par la barrière naturelle qu'offre la sierra de Tafi del Valle aux nuages, retenant ainsi la pluie dans la vallée plutôt que le sur haut plateau qui culmine environ à 2500m d'altitude.
Sur
le plateau, un lac artificiel sépare El Mollar de Tafi del Valle. Plusieurs
menhirs ont été trouvés dans la région et déménagés - pour les préserver - dans
un petit enclos de El Mollar. L'excursion prévue nous y arrête et un guide nous
présente ces objets qui n'ont rien a voir avec nos menhirs gaulois et qui, pour
la plupart, ont un aspect phallique. Le mystère reste entier quant à leur
signification, ou leur utilisation par les indiens.
Tadi del Valle est une petite ville qui domine le lac, et peut être le départ de nombreuses randonnées dans le désert alentour. Elle fut l'occasion pour nous de visiter un musée retraçant l'histoire de la région depuis les indiens jusqu'à nos jours situé dans une ancienne hacienda.
Après
la pause de midi, nous avons repris la route pour grimper jusqu'à un col situé à
3300m d'altitude environ, ou nous attendait une famille gardant ses deux lamas à
l'affût du touriste. Ce fut la première fois du voyage que nous vîmes des lamas,
mais ceux-là n'était pas en liberté. Dans quelques jours nous en verrions.
Sinon, autour de nous, le désert avec une petite tache bleue sur la photo nous
rappelant le lac de Tafi del Valle.
Un
peu plus loin sur la route, les ruines de Quilmes. Les ruines de ce qui fut
jadis une des plus grandes villes indiennes de la région, et d'après notre guide
sur le site, la dernière à avoir résisté à l'envahisseur espagnol. Cette ville
s'étend sur le plateau et sur le flanc de la montagne où habitaient les
dignitaires de la villes, la hauteur de l'habitation indiquant la place des
occupants dans la hiérarchie citadine. Une toute petite partie de ces ruines a
été restaurée (photo) mais le reste de la ville gît sous des champs de cactus
qui semblent s'étaler à perte de vue.
Quelques sites sur la provi
Site officiel de la province de Tucumán (en espagnol):
http://www.tucuman.gov.ar/ avec la
recette des empenadas.
Site de l'office du tourisme:
http://www.turismoentucuman.com.ar/